La composition de collections, autrement appelée curation, peut-elle être motrice d'une économie qui régénère ?
C'est l'hypothèse que je défends après des années de recherche et d'expérimentation, pour arriver à des collections thématiques qui génèrent des échanges économiques responsables.Motivée par les problématiques sociétales, je reprends cette activité que je vis comme un art, autant pour diffuser des messages que pour faire se croiser des sensibilités et des singularités. Jusqu'à créer des occasions de rencontres pour débattre d'idées nouvelles...
Les collections incarnent mon processus de création.
Dans toute oeuvre j'implique ma posture de guérisseuse pour contribuer à faire évoluer la société.
Néanmoins la dimension de mon travail ne s'explique pas à travers des mots qui seraient une "injonction à". Je préfère laisser goûter mon travail, telle une cuisinière-maîtresse de maison qui prend soin du contenu, du contenant, de la table, de l'atmosphère et du lieu, pour bien nourrir ses convives.
Ces œuvres, au croisement du design, de l'artisanat, de l'art et de la spiritualité, sont des objets du quotidien, réalisés par des consciences libérées de la pression consumériste.
Ces collections sont pour moi autant un acte d'amour et de création que de guérison. Comme un travail d'alchimie qui contribue à transformer le plomb du passé en or, pour un "à venir" que je nous rêve joyeux et serein.
Je m'inscris dans la lignée d'Emma Kunz.
Reconnue comme guérisseuse, l'artiste suisse autodidacte a été plus tard estimée pour son travail artistique. Elle a toujours mis en avant ses capacités de télépathie, de divination, de guérison, et les dessins qui l'ont fait connaitre participent d'une visée réparatrice et spirituelle.
Siegrid Dumas