Lumignon Diamant

Lumignon Diamant par Myriam Blom
Le mot diamant vient du latin « diamas », lui-même dérivé du grec « adamas » qui signifie « indomptable ».
Durant la période gréco-romaine, le diamant était déjà présenté comme une pierre de grande valeur. Les grecs l’associaient à un éclat d’étoile.

Au Moyen-Âge, le diamant était associé à la réconciliation, à la guérison et à l’énergie. C’était le symbole du héros, du bonheur et de la longévité. D’ailleurs, la religieuse bénédictine Hildegarde de Bingen disait du diamant que « le diable déteste cette pierre parce qu’elle résiste à sa puissance ».

À la Renaissance, intégrité, égalité et courage étaient associés au diamant. Platon le présentait comme étant l’axe du monde. Dans les contes populaires, il permettait d’atteindre la sagesse.
Aujourd’hui, le diamant est un gage d’amour durable, de passion et de romantisme.
Plusieurs propriétés lui sont attribuées, comme le fait de chasser les idées noires, les mauvais esprits, les cauchemars et les phobies. On lui attribue des vertus héroïques en tant que talisman universel, antidote et guérisseur.

Voici quelques éléments qui permettent de comprendre le nom attribué à cette pièce.
Je lui vois tout cela quand -après avoir versé l’huile de colza couleur or- j’allume la mèche qui éclaire la pureté de la porcelaine.
Une porcelaine à la fois fine et brute comme Myriam Blom sait si bien la travailler.

Myriam crée dans son atelier de la rue Sainte Catherine à Bayonne Saint-Esprit.
Reconnue comme plasticienne, elle a le don de savoir œuvrer dans un registre humoristique, poético-politique.
Pour Myriam, l’art est un moyen comme un autre de prendre position et d’engendrer le débat d’idées.
Si ses propositions plastiques questionnent très souvent l’être et sa place au sein de notre société, le point de départ de sa recherche est la terre elle-même, avec laquelle elle a un rapport sensuel.
Je crois qu’il faut une certaine maturité de cœur pour contacter la sensibilité de Myriam.

Depuis 2011, elle se consacre exclusivement à la céramique, qu’elle organise principalement sous forme d’installations afin d’inclure le spectateur dans ses propres réflexions.

J’ai rencontré Myriam en 2015, en suivant les cours de céramique qu’elle donnait à l’Ecole supérieure d’Art Pays Basque.
Un privilège me semble-t-il !
Myriam a révélé chez moi le goût de la création instinctive, entière, sans filtre ni retenue.

Un samedi après-midi, attablées sur les bord de l’Adour, je lui parle de Flamme(s), voici ce qu’elle en raconte…
« Lorsque Siegrid m’a parlé du projet Flamme(s) c’est la simplicité et l’évidence qui m’ont tout de suite plu. Le combustible est très accessible, à disposition dans la cuisine. L’importance de la lumière dans une époque de déboussolement et de peur de manquer de l’essentiel n’est plus à démontrer.
C’est la chaleur concrète de la flamme autant que sa symbolique que ce projet met en exergue.
J’ai donc suivi l’étincelle de l’envie de créer.
Cette pièce baptisée Diamant dévoile les douces facettes de la porcelaine, pure, fine et brute à la fois."

Le Diamant | Biscuit porcelaine blanche
Dimensions
H 5 cm  - Ø 8 cm